Pour la postproduction des programmes, mais plus encore pour la fabrication en flux des contenus d’actualité, les chaines de télévision et les Post Producteurs ont massivement recours, depuis quelques années, à des processus de travail collaboratifs. La volonté de fabriquer vite et en grande quantité, sans ralentissements ni interruptions accidentelles du flux de production, oblige à optimiser ces processus par des ajustements successifs portés aux systèmes techniques… et une amélioration des procédures d’exploitation (avec des opérateurs qui n’ont pas nécessairement un profil de technicien).

L’efficacité repose sur une adéquation des moyens matériels, logiciels et organisationnels mis en jeu. Le stockage numérique des médias est bien souvent au centre de cette équation complexe : comment choisir alors le type de carte mémoire qui va résister aux conditions de tournage et passer l’épreuve du transfert et de la gestion industrialisée des médias.

Quelle solution de serveur va pouvoir garantir la haute disponibilité attendue ? Quelle capacité de stockage reste redimensionnable selon l’évolution des activités ? Des accès rapides et concurrentiels, une sécurisation sans faille, des médias dématérialisés sont indispensables au déroulement des étapes d’une production.

Quelle combinaison de choix technologiques peut permettre des échanges simples, rapides, fiables, automatisables à souhait, pour orchestrer les opérations en toute sécurité ? La recherche de ce workflow cible, fluide, souple et lisible passe immanquablement par la sélection de solutions de stockage pertinentes aux plans technique, économique et pratique. Un choix rendu difficile par une offre commerciale complexe, ouvrant l’ère du Big Data des médias.

DAS, NAS, SAN… le jargon des serveurs

Les descriptions des systèmes de stockage de masse pour les médias font régulièrement référence à des sigles comme HDD, JBOD, DAS, SAN ou NAS. Dans ce jargon codé avec un minimum de voyelles, les acronymes à trois lettres peuvent être explicites pour les uns… mais n’en restent pas moins nébuleux pour beaucoup d’autres…

Ces labels font office d’indicateurs qui différencient fondamentalement les architectures en présence.

Le HDD (Hard Disk Drive), c’est entendu, est le disque dur qui est le composant de base de tous ces systèmes de stockage. Des marques référentes comme Hitachi, Seagate, Toshiba et Western Digital désignent les principaux fabricants de HDD.

Un JBOD (Just a Bunch Of Drives) est un système constitué de la combinaison de plusieurs disques qui peuvent être adressés sous forme de volumes indépendants ou comme un volume global unique.

Le sigle DAS (Direct Attached Storage) désigne un stockage à connexion directe, donc un volume directement relié à un ordinateur dans une configuration unitaire qui reste familière ; il utilise généralement une connectique et un protocole comme ATA, SATA, SCSI ou SAS, et apparait à l’interface utilisateur comme un stockage privé local.

Le NAS (Network Attached Storage) indique un système de stockage centralisé qui est connecté au réseau des postes de travail : ce type de serveur de fichier repose sur un réseau IP et utilise un des protocoles référencés (CIFS, NFS… et parfois FTP).

Le SAN (Storage Area Network) désigne un réseau dédié qui mutualise des ressources de stockage entre un grand nombre d’utilisateurs, avec un haut niveau de performances obtenu grâce à un accès de bas niveau aux disques, semblable à celui des disques internes ou DAS. Le SAN est compatible avec des environnements hétérogènes d’Operating System, et permet une multi-connectivité avec des plateformes diverses. C’est l’architecture qui assure la qualité de service la plus proche du niveau d’exigence imposé aux infrastructures professionnelles avec une haute disponibilité des éléments, basée sur la sécurisation des données et des accès rapides.